L’Assertivité

Les origines de celle-ci ne peuvent être attribuées à une seule équipe et semblent résulter de nombreux enrichissements successifs. On lie cependant le nom de Salter à l’Assertivité; c’est lui qui, dans la fin des années 40, eut l’idée d’appliquer les théories de Pavlov au traitement psychanalytique de certains malades. Salter considère l’expression libre des émotions et des sentiments comme un élément essentiel de l’équilibre psychique; cette idée reprise par Joseph Wolpe a permis à celui-ci de définir le comportement assertif comme « l’expression libre de toute émotion vis à vis d’un tiers à l’exception de l’anxiété. »

Parvenue en France au sein des entreprises dans le début des années 80, l’Assertivité a pour objectifs, entre autres :

Développer le respect mutuel et l’écoute

Accroître la contribution de chacun à une meilleure gestion des relations et des conflits, notamment par l’expression de la créativité individuelle.

Le « non » assertif

De toutes les applications concrètes de l’Asservité à la vie professionnelle ou personnelle, je me bornerai seulement à vous parler d’une application, celle du « non » assertif, qui consiste à savoir dire non à un interlocuteur, parce qu’il n’est pas juste de dire oui à sa demande, parce que cela ne vous respecterait pas, tout en sachant entendre sa demande et, peut-être même, la détresse contenue dans celle-ci.

Ainsi, si par exemple, un collègue vous demande de le raccompagner chez lui, sa voiture étant au garage, un jour de grève alors que vous avez justement un rendez-vous chez le dentiste, que serait votre réponse spontanée ?

Plutôt : « Mais oui, bien sûr, juste le temps d’annuler mon rendez-vous chez le dentiste.  »
Ou : « Non, vous n’aviez qu’à amener votre voiture au garage le samedi.  »

L’une et l’autre de ces réponses ne conviennent pas, au regard de l’Assertivité, qui proposerait plutôt une réponse du type : « Non, je ne peux malheureusement pas vous ramener chez vous ce soir mais ma collègue Henriette habite près de chez vous et doit partir dans quinze minutes. Peut-être pourriez-vous le lui demander ? »

Ce « non » vous respecte vous, dans votre besoin de faire soigner vos dents, et respecte le demandeur qui se sent écouté, soutenu, conseillé.